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TV REPORT "AL QATARIA"

Architecture Review "Archibat", 08-2017

ViLLA 44 : VOIR SANS ÊTRE VU

 

Déclinant transparence et protection vis-à-vis des regards indiscrets, la villa…joue sur le registre de la modernité en déclinant une spatialité intérieure fluide à souhait, une relation avec l’extérieur affirmée, mais dans le même temps elle révèle une atmosphère discrète où il fait bon vivre.

Le projet est implanté sur un lot de 450 m² dont la particularité est sa déclivité sur deux rues. Profitant de cet atout majeur pour un terrain de dimension aussi réduite, le projet s’adapte à cette situation en reliant le niveau haut de la rue à celui bas, permettant de créer ainsi un sous-sol de plain- pied.

Depuis le niveau haut, on accède à la villa le long d’une perspective créée par une allée en bois donnant sur un bassin décoratif. Cette perspective est amplifiée par la plate-forme plantée sur laquelle repose la piscine, épousant les limites arrondies de la parcelle.  Depuis ces deux éléments paysagers, un jeu de marches et de niveaux permet d’accéder par l’extérieur au niveau bas jusqu’au sous-sol. La villa reposant ainsi sur deux plates-formes, un plancher habitable supplémentaire est créé pour augmenter la surface habitable de ce terrain.

L’aménagement intérieur du projet se divise tout naturellement en trois parties. Au niveau de l’entrée, se développent le salon, le séjour et la cuisine. À l’étage se trouvent la suite parentale et deux chambres simples. Le sous-sol est réservé aux services avec le garage, une cuisine, les dépendances et les locaux techniques.

Le projet surplombe les jardins du voisinage mais s’expose aussi aux chaussées avoisinantes.

Le traitement de la volumétrie est une réponse à cette situation.  Alors que le rez-de-chaussée offre de larges ouvertures sur le jardin, l’étage se préserve des regards extérieurs par un traitement de fentes en guise de fenêtres. Voir sans être vus, ces fentes rythmées dissimulent l’organisation intérieure des espaces tout en assurant un large apport en lumière.

Architecture Review "Archibat", 11-2012

Quand Mondrian toque à vos fenêtres,

PLACE À LA LUMIÈRE ET AUX COULEURS MAISON

 

Une maison singulière, ancienne bâtisse construite en pierre, rénovée et agrandit de la manière la plus artistique qu’il soit par l’architecte Karim jeddi qui a su la transformer et en faire la star du quartier. C’est caché au fond d’une impasse du côté de Menzah 4 sur un terrain de 555 m, que prend place cette maison à la fois intime, confortable et ouverte aux allures artistiques et colorées, inspirée des célèbres œuvres de Mondrian.

 

En architecture, composer avec l’existant est souvent très contraignant. En effet, l’implantation du bâtiment, sa structure existante, imposent beaucoup de contraintes et restrictions au niveau des choix conceptuels. Ajouté à cela, l’orientation et la fonctionnalité jouent toujours des rôles décisifs dans la conception de tout projet.

 

C’est ainsi que l’architecte Karim Jeddi Gonzalez a jonglé avec brio entre les contraintes de l’existant et celles qui s’imposent à tout architecte lors du processus conceptuel, pour réaliser une villa au caractère très contemporain, où le geste gratuit n’a aucune place.

 

Les choix se sont imposés au concepteur tel des évidences dictées par son bon sens. Le programme, nous dit-il, était d’une grande simplicité. Il est composé au rez-de-chaussée d’une chambre d’amis avec salle de bain, d’une salle d’eau, d’un salon avec coin télé, d’une salle à manger et d’une cuisine, et à l’étage de la suite parentale ainsi que de deux chambres d’enfants avec leurs salles de bain, sans oublier la piscine.

Architecture Review "Archibat", 05-2012

LE NOUVEL INSTITUT FRANÇAIS DE TUNISIE

 

En donnant suite au projet de réhabilitation des locaux de l’ancien petit lycée Carnot, l’Ambassade de France a donné un coup d’envoi décisif au projet de regroupement des services culturels et de coopération dans le nouvel Institut Français de Tunisie. La rénovation de ce bâtiment patrimonial du centre-ville permettra de rassembler en un même lieu de nombreuses activités culturelles contribuant à la richesse du dialogue franco-tunisien.

 

Le nouvel édifice accueillera un centre de langues rénové, une médiathèque modernisée, élargie à de nombreux supports numériques, un auditorium où alterneront projections, lectures, rencontres et spectacles. Des espaces d’accueil   et de convivialité   s’organiseront autour d’un patio et d’un café.

 

Les services techniques administratifs et de coopération- scientifique et universitaire, scolaire et linguistique de l’IFT seront regroupés dans cet ensemble, de même que Campus France.

L’équipe de maîtrise d’œuvre franco­ tunisienne, Richter+Partner, Karim Jeddi­ Gonzalez, lauréate du concours d’architecture, a satisfait les attentes des maîtres d’ouvrage, grâce   à   une   bonne   compréhension   des enjeux,   non   seulement  en   proposant   un projet tout à fait fonctionnel,  intégrant toutes les contraintes, mais surtout en offrant une grande   qualité    architecturale         celle-ci, tout en présentant une image moderne, est profondément  respectueuse de  l’histoire   du bâtiment et de l’identité  spécifique du lieu.

Architecture Review "Archibat", 12-2011

UNE TRANSFORMATION RÉUSSIE !

TRANSPARENCE ET GRAND VOLUME

 

La rénovation de cette bâtisse sombre et compartimentée, qu’a entreprit  l’architecte Karim Jeddi Gonzalez, a été le prétexte pour créer une architecture ouverte et libre, de donner à la lumière des espaces et une nouvelle dimension.

L’espace jour au rez-de-jardin, qui accueille aussi un appartement privé, est articulé autour d’un salon en double hauteur révélant la bibliothèque de la mezzanine. L’espace se dilate ainsi verticalement, entre le sol sombre et le plafond blanc, un jeu de volume et de plans, orchestré par la couleur d’éléments rapportés : les livres posés en hauteur et les tableaux accrochés, s’unissent dans le vide par un lustre suspendu, tel un fil entre ciel et terre, entre culture artistique et littéraire. Physiquement, la verticalité se matérialise par un écran en gré dans la masse, support pour dissimuler l’accès vers la mezzanine, accès gardé par le tigre logé dans une niche.

L’ensemble de la partie jour réunit le salon avec son coin TV et la cuisine ouverte et exposée. Celle-ci, traitée comme un meuble intégré à l’espace de vie, s’organise en couloir, participant ainsi à la fluidité des espaces qui l’entourent.

L’horizontalité dirigée par le couloir suspendu que représente la mezzanine, est c réée par la lumière diffusée par les perspectives que génèrent les larges ouvertures de part et d’autre de l’espace de vie, côté arrière avec l’ouverture complète de la façade, côté piscine avec les accès à la terrasse couverte et au jardin.

Un mobilier épuré et sobre participe discrètement à cette symphonie de lumières et de volumes.

Verticalité et horizontalité se confondent dans un sol en béton ciré anthracite filant le long de tous les espaces et articulant intérieurs et extérieurs : les limites se confondent et l’espace se dilate.

Architecture Review "Maison de Tunisie", 04-2010

Karim jeddi gonzalez

ARCHITECTE DE LA LUMIERE

 

Karim Jeddi Gonzalez est ce qu’on appellerait un citoyen du monde, brassé dans une culture européenne méditerranéenne. Cet itinérant est né Espagne. Jusqu’à ses 9 ans il vit en Tunisie, puis s’envole vers la Turquie où il passe une grande partie de son adolescence. A 18 ans, avec son baccalauréat obtenu en Tunisie, il décide de poursuivre ses études à l’école d’architecture de Rennes. Durant cette période, il profite d’une bourse Erasmus pour étudier à Francfort. Ce contact avec l’Allemagne ne sera pas le dernier. Karim y retournera pour travailler durant deux ans. Ses racines espagnoles le ramènent à Barcelone où il travaillera pendant un an, jusqu’en 2002, lorsqu’il obtient sa première commande en Tunisie.

 

Quelle est votre approche architecturale ? Où puisez-vous votre inspiration et vos influences ?

Je n’ai pas de culture architecturale tuniso-tunisienne. Mon approche est européenne et je l’adapte à la société tunisienne. En tant qu’architectes, nous avons la responsabilité d’apporter des changements dans la société. Nos interventions sont soumises à des normes strictes, nous devons composer avec de nombreux facteurs et savoir faire des compromis. Du fait de mon parcours, les influences de mon environnement en Tunisie ne sont pas d’ordre architectural mais d’ordre émotionnel. Nous traduisons un lieu de vie par les sensations et l’émotion que procure l’espace.

II n’est pas exclu que l’habitant doive s’adapter à l’architecture. Il peut subir l’espace en toute quiétude. Nous enregistrons de façon inconsciente des modes de vie.

Le pouvoir de regarder les choses de l’extérieur est essentiel. Je reproche ce manque de recul et d’ouverture de la part de certains architectes. Nous associons trop souvent l’architecture à l’histoire. Ces liens excessifs nous plongent dans un immobilisme qui touche tous les aspects de la société.

 

Vous sentez-vous bridé par des moyens tech niques locaux limités ?

Pas du tout. L’avancée technique naît de l’exigence de l’architecte. Cela demande beaucoup de temps, d’énergie et d’argent. A mon sens, tout est une question de conviction, car elle est une force de persuasion. Les architectes qui ont percé ont modifié le visage de la société. On ne fait pas d’architecture si on ne favorise pas le changement.

 

Pensez-vous que devant les choix urbains dévastateurs l’architecte trouvera une place de choix avec un pouvoir de décision ?

Le rêve de la ville idéale n’est pas nouveau dans la discipline architecturale, Projeter une viiie est un acte social. Quand on établit un plan d’urbanisme, l’architecte travaille dans un collectif où des urbanistes, des sociologues, des anthropologues, des écrivains et des politiciens interviennent. Ce travail implique une vision future de la ville. Les choix urbanistiques de la Tunisie s’établissent sur du court terme. Ainsi, les solutions territoriales sont déjà dépassées quand elles sont appliquées.

Aujourd’hui, l’intervention des architectes dans l’espace urbain est minime et se limite à l’espace du bâtiment. Néanmoins, c’est dans l’impact visuel que nous intervenons. De ce fait, je provoque constamment le dialogue à travers la façade d’un édifice. Arriver à susciter le questionnement signifie que nous avons touché l’individu.

 

Que pensez-vous du paysage architectural actuel ?

Je prends souvent l’exemple d’El Nasr et de la fameuse avenue Hedi Nouira. Je reste très intrigué de voir comment on arrive à rédiger des cahiers des charges si rigides dans un relief si riche. On finit par produire une architecture sans grand intérêt au lieu de favoriser le travail des architectes.

L’autre point est en rapport avec la nouvelle loi du R+2, Cette décision est née sous la pression d’une croissance peu maîtrisée et d’une volonté de réduire l’étalement urbain. Mais le bât blesse quand on sait que la construction est, pour la plupart des Tunisiens, un placement et un investissement. Ils ne construisent pas pour eux mais généralement dans un but lucratif. Cette démarche laisse peu de place à l’innovation et à une meilleure qualité de mise en œuvre.

Pour conclure, je dirai que l’architecture doit être vécue comme une passion. On ne fait pas de l’architecture pour gagner de l’argent. L’architecture est une aventure spatiale et humaine : on peut créer des espaces singuliers dans des lieux anodins.

Pour cela, il est nécessaire de savoir communiquer un projet et de bousculer les idées reçues.

Architecture Review "ID-Déco", 01-2010

VILLA ZARGOUNI

 

ID-Déco vous présente une demeure qui associe lumière et pureté des formes à l’usage de matériaux de grande qualité.
(…) Il en résulte une architecture pure dont le volume spatial et les composantes forment un tout unitaire.(…).
(…) A l’angle de deux rue dans un quartier résidentiel d’Ell Menzah, nous sommes allés à la rencontre de cette maison exceptionnelle….

Architecture Review "ID-Déco", 03-2009

PARCOURS en volumétrie

 

Accrochée à flanc de colline, drapée dans sa transparence de cube vitré, cette villa contemporaine pensée et mûrie par l’architecte Karim Jeddi-Gonzalez (…) défie l’immensité de la ville qu’elle surplombe magnifiquement.
L’intérieur prolonge l’impression et happe le visiteur dans un univers où les volumes s’interpénètre et les espaces intérieurs et extérieurs se confonde (…).

 Enclavée dans un terrain exigu et donnant sur un virage en épingle d’un quartier résidentiel de Tunis, le projet a2S est le résultat architectural de deux contraintes physiques, la contrainte horizontale imposée par l’étroitesse du terrain, et la contrainte verticale définie par une hauteur limite du gabarit.

Pour répondre au programme demandé, le projet se développe autour d’un concept d’épaisseur, épaisseur horizontale et verticale : les contraintes initiales se transforment alors en atout.

Le projet s’organise autour d’un puits de lumière construit autour d’une cheminée et ordonné par une large ouverture verticale : un ensemble présent, visible et palpable sur les 3 niveaux du projet.

Ils construisent l’épaisseur verticale du projet, autour duquel se développe un parcours qui accompagne l’occupant dans l’utilisation des espaces.

Cette promenade architecturale traverse l’épaisseur horizontale du projet, amenant physiquement et visuellement l’occupant à caresser les limites extérieures du projet : le rapport au jardin, à la nature et au paysage est créé et le projet vit.
Le parcours intérieur menant l’occupant de l’espace de vie (salon, cuisine et séjour) à son espace réservé est ponctué par des séquences qui invitent à la halte (espace lecture), à la traversée (couloir suspendu), à l’évasion (bibliothèque). Depuis l’entrée extérieure qui nous plonge vers l’espace de vie implanté en contrebas jusqu’au dernier niveau où s’organise l’appartement parental, ce parcours traverse, tourne autour et longe le vide central en révélant l’extérieur sous différents angles, jusqu’à une dilatation finale opérée par la vue panoramique sur la baie de Tunis.

Exposé vu son site, le projet a2S se protège en offrant en façade principale juste un espace de passage : un couloir qui relie la bibliothèque en mezzanine aux chambres enfants en vis-à-vis et distribuées par un dégagement baigné par une lumière zénithale.
De là, le parcours mène l’occupant vers le dernier niveau occupé par l’appartement parental.